Le Ashram - Paradise Island, Nassau

Ashram. Qui veut dire en Sanskrit; "Lieu loin du travail". Lieu de retraite, destiné à servir de refuge contre les soucis de la vie matérielle, qui permet de réfléchir, méditer et d'approfondir sa pratique spirituelle.

Je suis arrivée au ashram sur un lendemain de brosse.

En faite, le terme lendemain ne peut semi-pas s'appliquer puisque j'avais pas dormi depuis deux jours. Vêtue de la moitié du contenu de mon packsac, j'ai passé du facteur -25 à +30 en un coup de sécheuse volante. Utilisant la technique du front-appuyé-sur-la-tablette pour bien dormir dans l'avion quand on est assis dans le milieu, j'avais encore la marque sur le front, et la nuit d'hier bien tatouée dans face.

Rewind du passé...Dans l'instant de joie qui me contenait lorsque j'ai vu mon billet-trop-pas-cher de montréal-toronto-nassau, je n'ai pas porter une vulguère attention à la durée que serait mon layover à Toronto, vêtue en tenue soleil...13 heures merde! Oui, c'est moins cher voler le 31 Décembre et le 1er Janvier. Solution de rechange, un party avec mes amis d'Air Canada la veille du jour de l'an, ça promet.

Après une belle série d'apéros trempés dans les p'tites soussisses cocktails et visites d'apparts d'amis des amis des amis, on se retrouve chez un autre buddy qui est voisin collé collé avec nul autre que 50 cent. Son party du jour de l'an à lui avait rien avoir avec les riggodons du bon vieux temps. Pas de bastringue, pas de ruinne-babinnes.

C'est dans un éclair de shooter de champagne qu'on s'est retrouvé une méchante belle grosse gang dans le salon-cuisine-couloir à sauter dans les airs pendant des heures comme dans le vidéoclip de "party antem" où tout le monde s'amusaient sous les airs du DJ privé... c'tais WOW.

Deux heures plus tard, réveil: 5h am.

J'enfile mes leggigs, mes jeans par dessus, mes grosse culottes Thaï molles par dessus. Même chose pour le haut. J'fait dur. J'ai mal à vie. C'est un départ.

Sur le bateau qui m'amène à paradise island, sans le savoir vraiment, je laisse derrière une partie de moi. Quelques remords trainants, quelques angoisses. Je fait cette retraite pour devenir professeure certifiée de yoga, et je parle pas seulement de "chien-tête-baissée et cobra".

Je me rappelle de mes premiers pas dans le ashram, chargée à bloc de mon gros packsac encore trop lourd.. Dans mon regard flou, j'ai repérer des petites cabines, une mini-boutique où brûle quelques bouts d'encents, un temple et un indien de 4 pieds, habillé d'un paréo à motifs, diriger une petite cérémonie, baragouinant sanskrit.

J'ai tu rêvé moi la?

Ce n'est qu'après une nuit de 15 heures de sommeil de pur regénérance et suffoquance dans ma tente sous environ 39 degrés que j'ai pu découvrir que ce n'était pas une illusion.

Cet indien est notre prêtre privé, direcetement venu du kerala pour exercer sa mission ici au temple.

Lever à 5:30 du matin, au son du "gong", méditation.

6:00, satsang (chants, conférences et horraire du jour).

8:00 classe de yoga. De deux heures.

10:00 brunch de rêves; -attention pas de viande pas d'oeufs pas d'ail pas d'onions dans le ashram-

11:00, karma yoga, l'heure qu'on fait la vaisselle...pour les 300 personnes qui vivent ici.

12:00 première lecture sur les principes du yoga.

13:30 break bien mérité (généralement la partie où on cours vers la plage en se déshabillant "slow motion" en costume de bain préalablement enfilé).

14:30, deuxième lecture.

16:00, deuxième classe de yoga.

18:00, deuxième repas (yé!!!)

19:00, là, c'est le temps de prendre ta douche, couper tes ongles, checker tes e-mails, étudier pour ton examen final, réfléchir sur toute la matière que tu viens d'apprendre, pis jouer du ukulele pour relaxer si il reste du temps...

20:00, deuxième satsagn.

22:00, tu tombes -enfin- de fatigue dans ton lit gonflable en espérant qu'il va tenir bon toute la nuit.

Avec ces journées bien remplies, j'avoue ne pas avoir donné beaucoup de nouvelles. J'avoue aussi que je n'ai jamais pris de douches aussi rapidement et je dois avouer que je suis rendue pas pire pour mettre mes leggings pis mon top de sport étant encore tout mouillé.. un défit quotidien!

Mais l'apprentissage est géant.

Éant encadré d'un programme assez dissipliné, t'as pas le choix de progresser.

En un mois seulement, je suis sortie du Ashram avec la paix, la sérénité et d'un calme intérieur inexplicable, prenant une route beaucoup plus illuminé qu'en rentrant.

Ce qui n'était pas vraiment... difficile à battre!