22H à - Genève

On dirais que je suis passée par ici juste pour goûter à du vrais fromage suisse, en suisse. Parce qu'en effet, c'est pas mal tout ce que je me suis permise d'acheter à l'épicerie...un paquet de 8 tranches de fromage pour 8$ m'a soufflé le message que c'était pas pour nous ici.

Avec un taux de change à me faire ravaler mon envie de gélato - parce même si j'ai pas un budget de crève-faim, une boule à 7$, je peux m'en passer merci - la suisse est un des endroit les plus coûteux au monde. Pas surprenant que j'ai choisis exactement cette ville pour passer mon escale de 22 heures! Une folle dans une poche.

Mis-à-part que le franc-suisse rends la vie ici extrêmement coûteuse et qu'il faisait un petit froid de canard, je veux vous dire que j'ai passé une très belle journée. Qui à commencé à l'aéroport de Montréal, à l'Archibalt, où j'ai pu me délecter de ma dernière bière officielle de micro-brasserie Québécoise - dans le temps qu'à coûtait pas 15$ le verre...- fini.

J'ai rôdé dans la ville toute la journée telle une backpacker-zombie (dans ma tête c'est ce que j'avais l'air) commençant par un joli pic-nic au parc près du Lac, suivi d'une sieste profonde (après une traversée atlantique à pas dormir, le lieu n'importe peu pour qu'un petit repos devienne miraculeusement satisfaisant).

J'adore les journées comme aujourd'hui, où ma seule mission est de vivre la vie et de regarder partout. En mode observation, contemplation. Plus je marche, plus je m'éveille à Genève, sa beauté et à mon grand bonheur pour la vue, le Mont-Blanc se dégage paresseusement de son brouillard de l'autre bord du Lac. Un baume sur ma souffrance financière d'aujourd'hui.

Ici, comme dans plusieurs autres villes du monde, c'est le même patern. Ya toujours les punks, les bébés qui font des crises, les hippies, les rastas, les parcs et les gens qui donnent des croûtes de pains aux canards.

C'est confirmé, les chiens saucisses, c'est aussi un phénomène international et les jeunes qui fument sul'bord d'la rivière le soir aussi.

Les hipsters aussi en passant!

Je marche dans la ville, je suis mes pieds. Vers 8h00 le soir j'arrive face au musée d'arts et j'entre, je fait ma curieuse et je me ramasse dans un voyage en Italie, théâtre visuel et mimes avec la compagnie de la sourde oreille. Une de ses nuits où les musés font un événement nuit blanche remplie d'activités gratuites, Yé! Grand jardin intérieur vieux comme notre ville de Québec où je m'incruste et me retrouve seule pour un moment, à l'abri de la foule, du bruit, un silence vraiment délectable pour une fille sur le jetlag qui à fait une sieste dans un parc à matin.

Ya juste la fontaine du p'tit ange tout-nu au milieu du jardin qui fait une relaxation de fond. Et puis trois nanas arrivent, s'allument une clup et jacassent.

Je me sens ailleurs, flotter dans une nouvelle aventure, comme à chaque nouveau départ. Pour moi c'est ça la magie de vivre.

Ce fût une bien bonne journée et comme on en apprends tous les jours, j'ai pu soutirer quelques trucs concluants de ce petit voyage tels que: -Voyagez léger mes amis, on ne vous le répéteras jamais assez. (De la fille qui ne peut partir sans au moins 3 maillots de bain, son kit à faire des bijoux, son ukulele, son tapis de yoga, ses livres à dessins...) -Ne plus jamais me laisser beurrer la face de mascara chanel par la présentatrice des produits hors taxes qui se fait un véritable plaisir avec mes cils de 2 pieds de long. Il est possible qu'après un vol de 7h, un escale de 22 je ressemble à un panda pas cute à la fin de mon dernier vol et juste avant des retrouvailles...importantes! -Vous portez du maquillage? Traînez-vous du démaquillant. -Si j'ai une autre escale à faire dans ce monde, ne pas la choisir en Suisse. C'est vraiment trop cher. -Avec toutes mes con-plaintes budgétaires, je n'avais pas encore parlé des compagnies aériennes low cost européennes... si vous n'êtes pas un pro du low cost, c'est possible qu'on vous charge un autre 150$ à l'aéroport pour vos bagages ou autres frais parce que vous avez mal lu vos e-mails.

Je retourne à l'aéroport récupérer mon packsack trop lourd laissé dans un casier évidement trop coûteux et mine de rien je me demande naïvement si c'était la dernière fois que j'allais dormir sur mon tapis de yoga à l'aéroport... Je pense malheureusement que non.

Heureusement.​