J'écris à propos de mes inspirations journalières, mes aventures, mes péripéties et mes coups de coeur de voyage, je ne suis pas un guide de 10 chose à faire à Budapest. N'empêche que j'utilise de temps à autres ces genres de guides pour être sure de ne pas manquer le Taj Mahal en Inde (que j'ai d'ailleurs manquer (intentionellement)), juste pour avoir une ligne directrice en poche des hightlights de où je mets les pieds.
J'ai pris soin d'imprimer la liste des 10 choses à faire et passé la journée à pied et prendre des photos des monuments, comme une bonne touriste qui ne veut rien manquer. J'avoue que je n'ai vraiment pas été déçue, Budapest est une ville qui à énormément à offrir.
Mais si ya une affaire à pas manquer à Budapest, c'est les ruins pubs. C'est quoi un ruin pub?
Real talk là. Les ruins pubs sont des genres d'espaces abandonnés, édifices délaissés et transformés en oasis artistiques où l'on à incruster un bar, un DJ et invité tout le monde comme dans un openhouse de vidéoclip. Et ça pogne tu dis! Ils m'ont eu ben raide.
Il y en a un en particulier qui à conquis mon coeur dès que j'y ai mis le pied; le Szimpla Kert.
J'ai premièrement fait mon entrée un Dimanche en matinée lors du marché hebdomadaire organisé où les producteurs locaux installent leur table et vendent leur délicieux produits. Ici on vends du pollen aromatisé, des huiles guérissantes, des champignons rares, des bouchées mexicaines piquantes et bien sûr des pâtisseries à se rouler par terre. Des nouvelles découvertes, des snacks sur le pouce, des cocktails-café ingénieux, des bebelles artisanales et plein de patentes-trouvailles de tout genre qui font que ce marché est magique, rustique, bref, parfait.
Je découvre la place à mesure que j'avance dans la foule. Les secrets se dévoilent et les surprises aussi. Les murs sont tattoués en sharpie de couleur, de messages et de graffitis. Les salles sont différentes les unes des autres, l'ambiance change d'époque et de courant. En dessous de l'escalier colimaçon, il y a un vieux piano caché, qui mène au dongeon, qui mène à la salle commune, un bar en bois de pallettes long comme la pièce y est installé, réunissant une belle brochette de beau monde heureux. L'endroit fait tellement pas de sens qu'ils ont du faire une map pour qu'on s'y retrouve plus facilement!
C'était apparemment une vieille usine à four avant la deuxième guerre mondiale. Y avait absolument rien avant que les propriétaires l'achètent pour des pinottes il y a une dixaine d'années. Pas dur à croire qu'on se trouve dans les vestiges d'un vieil édifice à appartements, les murs parlent d'eux-mêmes avec leurs couches de peinture infinies sur briques sur plâtre sur ciment tout craquelé.
Je suis en amour avec le plancher tout sale tout crotté, j'adore les vieux tapis turques installés pas parallèles, j'adore que rien ne match.
Difficile de décrire le potentiel infini de l'endroit. Si tout le monde avait sa propre caverne d'ali-baba personnelle, ce serait définitivement la mienne!
Et c'est pas nécessairement un repère de hipsters. Ici c'est la place où ce monsieur-là vends sa récolte de noix biologiques, où il y a des enfants qui courent partout, des vieux hippies qui se sont donné rendez-vous pour le café, des jeunes de tous genres et tout le monde baigne dans une belle salade à l'ambiance familiale. C'est ben sûr, on est dimanche matin.
Nous sommes revenus quelques heures plus tard, le soir, pour déguster leur fameuse rousse pale ale faite maison (au goût qui fait honneur à l'endroit). Le band improvisé qui viens de se former ce soir style "open jam" joue un air délicieux soft-funk-jazzy qui match parfaitement avec la place.
On surf sur la vage de plaisir, où les artistes ont pris possession de la place et en ont créer un musée d'expressions plastiques musical.
Szimpla Budapest, simplement la vibe parfaite et une touche de bongo, la cerise sur la bière micro-brassée!
